JILM : vers la création d’une académie des langues mahoraises
Journée internationale des langues maternelles | © Source : Conseil départemental de Mayotte - DirCom

JILM : vers la création d’une académie des langues mahoraises

 28 février 2017 à 15h16 (≈ 7 ans) |  CÉLÉBRATION

Décrétée par l’Unesco et organisée par l’association Shime, la célébration de la JILM a pour objet de mettre en valeur les langues régionales car certaines tendent à disparaître. Fixée le 21 février de chaque année, la JILM a été clôturée samedi dernier au stade de football de Chirongui, avec la participation du Conseil départemental représenté par le Vice-président chargé du social et de la solidarité, monsieur Issa ABDOU.

Cette édition est la neuvième du nom. Elle a rassemblé plusieurs associations afin de ratisser large et partager sensiblement la promotion de la langue maternelle et de la culture pour que toutes les sensibilités concernées puissent travailler ensemble sur le sujet.

L’idée est de réunir toute la famille linguistique au nom de la culture et des langues maternelles pratiquées à Mayotte en vue de mutualiser les connaissances et moyens à mettre en place pour ce faire.
Rappelons que Shime préconise un enseignement des langues maternelles à l’école, et surtout dès le bas âge. «Il est surtout question d’œuvrer pour que les natifs de cette île reviennent à leurs langues maternelles...On ne peut pas sauvegarder cela si on ne passe pas par l’enseignement, le premier canal à s’en servir», propose Spelo Rastami, président de l’association linguistique.

Le département, via le 4ème VP Issa ABDOU, apporte son soutien à une telle proposition et propose même de réfléchir sur la création d’une « Académie des langues mahoraises» qui pourra formuler des recommandations de qualité et orienter la politique linguistique du département. «Nous devons effectivement faire en sorte que chaque enfant puisse avoir la possibilité d’apprendre à lire, écrire et compter dans sa langue maternelle et ainsi pallier aux insuffisances des premiers apprentissages au nom d’une transmission intergénérationnelle des savoirs et des pratiques.» précise-t-il.

Toute l'actualité